Le mariage improbable
Vivez en direct le mariage d’un glacier et de la mer, une expérience unique et éphémère qui chaque jour se renouvelle. Depuis la nuit des temps, le glacier Vatnajökull se brise en milliers de morceaux qui doucement flottent vers l’océan pour ensuite revenir s’échouer sur une plage de sable noir. Le spectacle est absolument unique et grandiose, à lui seul il pourrait justifier un voyage en Islande!
Etape obligatoire
Vous l’aurez compris, le Jökulsárlón est une étape obligatoire sur votre parcours. En plus le glacier est accessible directement depuis la route 1 et un parking est disponible des deux côtés de la route. Etape obligatoire donc! Pour voir un tel spectacle ailleurs il vous faudra certainement aller bien plus au Nord du côté du Groenland (sûrement nettement moins facile d’accès) ou de l’Argentine (nettement plus loin). Si vous vous cherchiez encore une bonne raison d’aller en Islande, voilà, stop, vous avez trouvé.
Le Jökulsárlón est facile d’accès (voir accès plus bas) et dispose de deux entrées. Il ne faut pas de véhicule tout terrain pour y accéder, n’importe quel type de voiture fera l’affaire. L’entrée est gratuite. Je vous conseille d’aller voir le lac à partir des deux entrées. La première en venant de Reykjavik vous demandera un peu d’effort physique car il faut passer au dessus d’une série de collines suivie d’une descente abrupte pour arriver au bord du lac où se jettent les premiers blocs de glace. C’est bien peu d’effort pour le spectacle offert et vous y gagnerez en tranquillité car en dehors des photographes, cet endroit est délaissé par les hordes de touristes qui viennent en autobus. Arrivé au niveau du lac, vous aurez probablement la possibilité de toucher des blocs de glace qui se sont échoués sur les rives mais c’est l’ensemble qui surprend, la glace est dans une lutte perpétuelle, on entend des frottements sourds, de la glace qui se brise et les blocs aux couleurs multiples qui finissent leur route dans l’eau avec un beau splash en guise d’adieu. Le splash est parfois suivi d’un juron universellement compréhensible, c’est ce qui arrive quand on veut prendre la pose debout sur un bloc de glace. L’idiotie en Islande, ça peut se transformer en souvenir très désagréable.
Pour les amateurs de photos
A partir de l’entrée principale, vous avez un accès au centre d’information mais qui n’apporte pas grand chose si ce n’est la possibilité de louer un tour en bateau sur le lac. Si il fallait donner un classement des attractions touristiques les plus inutiles d’Islande, ce tour en bateau se trouverait en bonne position. Vous n’irez pas bien loin avec le bateau à cause des blocs de glace, vous allez emmerder tout ceux qui veulent prendre des photos de ce superbe endroit et le bateau est plutôt bruyant. Cette entrée n’aurait aucun intérêt si elle ne donnait pas accès à la plage de sable noir de l’autre côté de la route, cet endroit vaut réellement le détour car c’est là que les petits icebergs lâchés par le Jökulsárlón sont ramenés sur la plage. Certains blocs de glace sont de véritables chefs-d’œuvre et si vous possédez un bon appareil photo (et que vous savez vous en servir) vous pourrez prendre ici des clichés absolument époustouflants. Avec un peu de chance vous apercevrez peut être également des phoques surpris de voir ces bipèdes s’extasier devant des blocs de glace flottant sur l’eau.
Au moment de notre visite la température était d’environs 0°C (septembre) mais le froid était absolument insupportable à cause des puissantes bourrasques de vent qui balayait la plage ce jour là. Prendre des photos était devenu un vrai défi, pas uniquement pour survivre au froid mais aussi pour essayer de tenir debout tellement le vent était puissant. Pas question de laisser le vent s’engouffrer dans la moindre ouverture sous peine d’être paralysé par le froid où emporté par le vent, je ne sais pas ce qui est le mieux finalement. Nous n’étions que 3 ou 4 sur la plage ce soir là, les autres se contentaient de nous regarder à partir de leur voiture.
Pour les photos, trépied et pose longue quasi-obligatoire, cela permet de lisser la mer et de faire ressortir les blocs de glace qui eux ne bougent plus une fois échoués sur la plage. Les photos ont été prises après le coucher du soleil avec une pose longue (et donc un trépied), un filtre polarisant et une température de couleur assez basse. Le résultat est parfois déroutant mais ça symbolise assez bien le côté unique de cet endroit.