Un village perdu
Vik est un petit village d’à peine 300 habitants situé au sud de l’Islande qui à priori n’a pas un grand intérêt sauf si vous avez très faim et que vous n’avez rien contre la cuisine bien grasse d’un resto-route. Vous l’aurez compris, le village en soi n’a en fait aucun intérêt… pourquoi donc se fatiguer à en faire un article? Ce sont surtout les environs de Vik qui en font une destination à ne pas manquer!
Le village est coincé entre un océan agité se jetant sur une plage noire et des petites montagnes pointues recouvertes d’une mousse d’un vert très vif, le décor est absolument magnifique. Si vous venez de Reykjavik et que vous n’avez encore rien visité sur la route, Vik sera votre première claque (d’autres arriveront plus tard) et vous donnera un avant-goût des autres décors surréalistes que vous pouvez observer en Islande.
Les plages noires (black sand beach)
Vous pouvez accéder à la plage à partir du village, vous n’aurez aucune difficulté à vous garer mais le meilleur endroit pour accéder à la plage se trouve juste avant d’entrer dans le village en venant de Reykjavik. Vous devez prendre une petite route au nom absolument imprononçable juste avant Vik et avant les premières falaises, un parking vous attend à quelques centaines de mètres. Dans un genre très particulier, cette plage est magnifique, elle est recouverte de sable noir avec à certains endroits des portions de galets.
La plage se présente comme une longue bande de sable noir où se jettent des falaises de basalte qui semblent avoir été découpées par un artiste un peu dérangé. La découpe des falaises est tellement géométrique que l’on pourrait croire qu’elle n’est pas naturelle or c’est tout le contraire, ce lieu symbolise assez bien ce que les forces de la nature en Islande peuvent provoquer. En face de vous, l’océan atlantique parfois très agité, sur les côtés des falaises de basalte ressemblant à un orgue géant et derrière vous un paysage volcanique à l’horizon saccadé, bienvenue sur une autre planète!
La mer est assez souvent agitée car rien ne s’oppose au vent du Gulfstream tout proche, les locaux vont déconseilleront d’ailleurs de vous approcher trop près des vagues car elles peuvent être imprévisibles et vous emporter en un clin d’oeil après un gros coup de vent. Cela ressemble un peu à une histoire pour faire peur aux touristes mais même les islandais se tiennent à bonne distance. Par 10° et un soleil timide, des jeunes islandaises faisaient une pause bronzette sur la plage mais à distance respectable des vagues.
Dyrhólaey et ses oiseaux
Au delà de la place vous avez également une réserver ornithologique (Dyrhólaey) accessible en voiture. Avec ou sans oiseaux (la meilleure période c’est mai-juin), la réserve offre une vue plongeante sur la plage de sable noir avec ici et là une irrégularité rocheuse venant ajouter une touche brutale à un paysage déjà assez chahuté. Pour l’observation des macareux, il faut par contre avoir plus de chance et viser mai-juin.
Il n’est pas nécessaire de passer une journée à Vik, y consacrer 2-3h devrait très largement être suffisant. Vik se trouve sur la route 1 qui fait le tour de l’Islande, vous auriez donc vraiment tord de vous en priver.